Dans la cohorte d'ouvrier accompagnant le cercueil de Louise Michel, la fille d'un riche industriel se volatilise... Le second roman d'un auteur multiprimé. 22 janvier 1905. Paris se presse à la suite du cortège funéraire de Louise Michel, icône légendaire de la Commune. Parmi les ouvriers, la jeune Jeanne Desroselles, travestie en femme du peuple, se mêle à la foule. Idéaliste et militante, cette jeune héritière fréquente depuis quelques mois les rassemblements publics, vibrant des revendications de ceux qui luttent pour la justice et la liberté. Mais ce matin d'hiver sera pour Jeanne le dernier. Aux yeux de la police comme de sa famille, Jeanne s'est volatilisée. Sa cousine Lucie n'entend pas se satisfaire de cette conclusion, et elle se glisse de tavernes en ruelles pour retrouver la trace de la disparue. Pendant ce temps, aux quatre coins de la France, les manifestations se multiplient, les femmes se rassemblent pour faire entendre leur droit à la parole et à disposer de leur corps, les mineurs et les ouvriers réclament un travail qui ne les condamne pas à mort... Tous s'apprêtent à venir massivement à Paris, manifester ensemble le 1er mai. Ce sera le Grand Soir. Après La République des faibles, lauréat de plusieurs prix littéraires, Gwenaël Bulteau nous entraîne aux côtés de Lucie, dans une Belle Epoque vibrant au son des cris de révolte.