Un souverain à la personnalité exceptionnelle Le temps a fait de Charlemagne une figure incontournable de l'Histoire de France. Guerrier héroïque, barbare franc épris de culture latine, roi sanguinaire, souverain mystique, poète, homme d'état calculateur : ce personnage aux facettes apparemment contradictoires suscite depuis des siècles un fort intérêt, entre mythe et réalité. Fils de Pépin le Bref, Charlemagne hérite de la moitié de l'Empire franc qu'il réunifiera à la mort de son frère. Mais c'est la conquête de la Lombardie qui fera de lui le protecteur de l'Eglise d'Occident, statut que Léon III officialisera en le couronnant empereur en l'an 800. Pour garder le contrôle de son immense empire, il réforme en profondeur les structures de son administration centrale et locale, et son autorité s'étendra à l'Eglise, qui deviendra l'instrument privilégié de l'unité territoriale. Charlemagne fonde son pouvoir sur la conquête et l'expansion de son empire. Homme de guerre, il est également épris de culture. Son règne sera marqué par un renouveau de la culture classique et une évolution sans précédent de l'éducation ; par ailleurs, le développement économique et culturel va transformer en profondeur les structures mêmes de la société. L'empire servira longtemps de modèles aux souverains à venir. La majeure partie de l'ouvrage est consacrée au règne de Charlemagne mais la dynastie des rois carolingiens est également présentée de façon précise, de Pépin le Bref à Lothaire IV. Cette période, entre 751 et 987, va voir la justice se réformer en profondeur, le pouvoir royal se renforcer, et l'art connaître un véritable renouveau. Mais la dynastie carolingienne entre dans une période de déclin dès la fin du IXè siècle et se maintient tant bien que mal jusqu'à l'arrivée d'Hugues Capet en 987.