A son éditeur au bord de la banqueroute, Boris Vian lance : "Je vais te le faire, moi, ton bestseller ! ". Ce n'est pas la première fois qu'il s'emballe. Mais son idée n'a rien d'un gag, jure-t-il. Il suffirait d'inventer de toutes pièces un auteur américain à scandale. Noir et alcoolique de préférence. Et victime de la censure de son pays, bien sûr. On lui donnerait un nom, Vernon. Vernon Sullivan, la créature qui finira par dévorer l'écrivain.