Dans cet essai, l'auteur dresse un constat documenté et sans concession du processus avancé de déshumanisation du droit, fondé sur le culte de la raison et la dévalorisation de l'émotion : les normes s'artificialisent toujours davantage, la pensée juridique se nécrose, les avocats se bureaucratisent, les juges se robotisent. Face à cette technocratie juridique, l'auteur nous invite à identifier dans notre actualité les nombreuses manifestations du violent retour de l'émotionnel : intégrisme, terrorisme, tribunal médiatique, soulèvements populaires, séparatismes communautaires, zones de non-droit... Cet ouvrage nous incite à tirer les leçons de nos expériences collectives et à redécouvrir les vertus de l'humanité du droit en nous plaçant face à un constat fondamental : le droit n'est pas seulement un savoir-faire mais avant tout un savoir-être. Il repose sur une interaction indispensable entre intellect et sensibilité et ne doit plus être utilisé comme une technique de domination. Points forts - Un essai destiné à tous les acteurs du droit mais aussi à ceux qui veulent mieux appréhender l'institution judiciaire et son rôle - Une contribution importante à la réflexion générale sur l'état de la justice en France aujourd'hui