Qui mieux que Philippe de Villiers pouvait tracer le portrait de ce roi très chrétien, canonisé quelques années après sa mort ? Le 8 novembre 1226, à la mort du roi de France, Louis VIII le Lion, son fils ainé lui succède sous le nom de Louis IX. Il n’a que 12 ans et sa mère, Blanche de Castille, assume la régence. Le jeune roi gouvernera cependant très vite, mettant fin à la première guerre contre l’Angleterre et à la croisade des Albigeois. Il régularisera les relations entre la France et l’Aragon, matera les féodaux frondeurs et modernisera l’administration. Mais ses multiples participations aux croisades ruineront le pays. Il reste malgré tout le roi qui a fait de Paris la capitale la plus prestigieuse de la chrétienté occidentale, avec son université et ses grands monuments (Sainte Chapelle, Notre-Dame), et a favorisé l’essor d’une bourgeoisie active et entreprenante. Un roman alerte et plein de fougue, où le pieux saint Louis apparait plus comme un souverain habile et sage, mari empressé et fidèle, qu’un pourfendeur d’infidèles.