"Ce roman, précise Marcel Pagnol, qui s'appelait alors Le Mariage de Peluque et qui est aujourd'hui Pirouettes, je l'ai composé au marbre de l'imprimerie, sur le papier rugueux qui sert à tirer les épreuves, et mon rêve, qui était d'avoir au moins trente pages d'avance, ne fut jamais réalisé..." Ecrit pour Fortunio, revue "littéraire, artistique et théâtrale" de Marcel Pagnol et ses copains de khâgne, Pirouettes narre les audacieuses aventures amoureuses de Louis-Irénée Peluque. "J'ai voulu refaire cette longue nouvelle, j'ai voulu l'étoffer, la compléter, la corriger, lui donner le poids d'un vrai roman. Et puis, dès les premières phrases, j'ai revu ce petit jeune homme que j'étais, l'habitant joyeux des hôtels meublés de la rue d'Orsel. Et il m'a semblé que je n'avais pas le droit de corriger son oeuvre, de couper l'un de ses chapitres, d'ajouter une page qu'il n'avait pas écrite. Il avait peut-être ses raisons, des raisons que je ne sais plus. Et je n'ai pas voulu toucher à ces pages posthumes."