Si, pour nous, le Colonel Chabert a le visage de Raimu ou de Gérard Depardieu, pour Balzac, il n'a pas de visage. Héros de l'Empire, il est enterré vivant lors de la bataille d'Eylau. Lorsqu'il regagne la France, méconnaissable, sa femme est devenue la comtesse Ferraud et Napoléon a fait place à Louis XVIII. Sans fortune, sans repère autre que ses souvenirs glorieux, Chabert, comme les exclus de toutes les sociétés, parviendra-t-il à trouver sa place dans un monde où la justice semble parfois plus procédurière qu'humaine ?