Distances. XVIe-XVIIIe siècles
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Vivre et agir face à l'éloignement, représenter les territoires, écrire pour rester en contact, tels sont certains enjeux de la distance. Cet ouvrage invite à percevoir les distances spatiales, sociales et symboliques, par ceux qui les ont vécues et racontées à l'époque moderne. A l'époque moderne, la distance est au coeur de nombreux phénomènes socio-culturels tels que la diplomatie, les voyages, la gestion des territoires et les échanges épistolaires. Contrainte et moyen de l'action, la distance est aussi un outil politique et un objet d'écritures. Les pouvoirs politiques surpassent la distance par des intermédiaires, qu'ils soient des acteurs, tels les maîtres de postes, ou des objets, telles les correspondances. Quantifiable et mesurable, la distance implique des enjeux économiques et politiques, comme la production de cartes et le découpage administratif de territoires. Par le vécu des acteurs, elle reconfigure les relations sociales, soumises à l'attente, à la présence par les lettres et à l'éloignement émotionnel. La distance interroge l'efficacité de l'action à la fois dans le temps différé et dans l'espace lointain. Les journaux de voyage révèlent la distance par la narration du temps long ou par la perception des acteurs. L'écriture devient une représentation de l'éloignement physique, émotionnel ou social. Vivre, raconter et agir face à l'éloignement, représenter les territoires, écrire pour maintenir le contact, tels sont les enjeux qu'engendre la distance. Cet ouvrage collectif invite à percevoir les distances - spatiales, sociales et symboliques -, par ceux qui les ont vécues et ressenties, entre le Pérou et la Perse, en passant par les Antilles et l'Italie, à l'époque moderne.
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